Pour l'investissement vin, la grande frilosité du marché des grands crus ne ressemble pas aux…
Le marché de l’investissement vin au mois de novembre 2014
Novembre prolonge la tendance stable du marché de l’investissement vin observée ces derniers mois. Les indices oscillent entre -0,18% (Liv-ex 50) et +0,39% (Liv-ex 100). L’indécision évoquée dans notre compte-rendu d’octobre est toujours de mise, et aucun segment ne semble y échapper.
Le marché de l’investissement vin reste stable
Au sein même de l’indice le plus diversifié du marché de l’investissement vin, le récent Liv-ex 1000 (+0,08%), les sous-parties affichent des performances globalement similaires : Bordeaux 500 réalise le meilleur score (+0,31%), très peu éloigné du moins bon, Rhône 100 (-0,59%). Aucun élément majeur n’est en effet venu bouleverser les cours. Nous pensons toujours que l’attentisme dominera jusqu’à la campagne des primeurs 2014.
Ce sujet alimente déjà les conversations pour les experts de l’investissement vin. La précocité de ces débats est significative de l’importance que beaucoup accordent à cette échéance. Le co-fondateur et dirigeant du Liv-ex, James Miles, lâchant même solennellement « 2014 doit impérativement marcher ». La solution selon lui est simple, « les prix doivent baisser plus que ne le souhaitent certains à Bordeaux ».
Les Primeurs 2014 au cœur des préoccupations des experts de l’investissement vin
Nous considérons cette affirmation pleine de bon sens. Après une succession de campagnes manquées (2010, 2011, 2012 et 2013), notamment du fait de tarifs de sortie rédhibitoires et sources de lourdes pertes pour les négociants, nombreux estiment cette baisse nécessaire. En effet, comment expliquer des prix aussi élevés pour des crus qui ne seront livrés physiquement que 36 à 48 mois après leur achat et qui auront encore besoin de 5 à 15 ans de garde avant d’atteindre leur maturité gustative ? Comment expliquer que ces crus, pas encore finis, soient plus chers que leurs homologues de 1999, 2001, 2002, ou encore 2004, eux prêts à boire ?
Nous pensons que cet entêtement à maintenir des prix de sortie en primeurs très élevés, nuit à la fluidité du marché de l’investissement vin et participe paradoxalement à la baisse des cours.
Auteur : Aurélien Grevet
© Stasique – Fotolia.com