Il y a quelques années encore, sur le marché du vin en Chine, tout le…
Et si les campagnes de vin en primeur disparaissaient ?
C’est une utopie qui commence à devenir réalité. Et si les campagnes de vin en primeur disparaissaient ? Tout est aujourd’hui possible étant donné les caractéristiques du marché du vin et l’évolution des campagnes de primeur depuis plusieurs années. Certains parlent déjà de la dernière campagne pour le millésime 2014…
Des acheteurs déçus par les vins en primeur
Sur les six derniers millésimes, cinq ventes de vin en primeur ont été un fiasco pour les acheteurs. Au profit des châteaux. Ce sont les acteurs de la place qui demandent désormais aux domaines de prendre leurs responsabilités et de baisser les prix des prochains millésimes sans quoi le procédé des primeurs touchera à sa fin.
Il faut dire que depuis quelques années, cela revient moins cher d’acheter des bouteilles à leur sortie physique que de prendre le risque d’acheter en primeur, donc de débourser de l’argent et de ne disposer de ses bouteilles que 24 mois plus tard… un comble alors que l’on sait tous les bienfaits sur la trésorerie des châteaux de ce type de campagne, c’est d’ailleurs pour cela que les primeurs ont été mis en place.
Une baisse des prix pour sauver les campagnes de primeur à Bordeaux ?
Sans une baisse significative des prix lors des ventes de vin en primeur, nul ne sait jusqu’où les négociants bordelais vont être prêts à investir dans un stock qui est voué à se déprécier sur les deux prochaines années.
Il faut en arriver à la fin d’un système de primeur obsolète où seuls les châteaux tirent des bénéfices des campagnes. C’est d’ailleurs ce que clame haut et fort le directeur du Liv-Ex, James Miles, estimant que 90% des profits générés depuis 2010 lors des campagnes de primeur étaient allés dans les caisses des châteaux, ce qui laisse peu de place pour les autres…
Auteur : Mikael Pierron
© Stéphane Masclaux – Fotolia