Il y a quelques années encore, sur le marché du vin en Chine, tout le…
Lafite revient (un peu) sur Terre
Depuis plusieurs années, Château Lafite Rothschild connaît un engouement sans précédent sur le marché des grands vins. Si bien qu’il en est devenu un symbole, notamment pour des marchés émergents comme le marché chinois.
Entre 2003 et 2009, Lafite Rothschild a creusé l’écart
Les analystes avaient alors regardé de plus près le « premium » du prix des bouteilles du château par rapport à ses illustres comparses, les Premiers Grands Crus Classés. En 2003, les bouteilles s’échangeaient en moyenne 6% plus chère que la moyenne des prix des autres Premiers. Un chiffre sans grand intérêt, jusqu’à ce que le fossé se creuse avec les autres en l’espace de 6 ans et les bonnes notes régulières allouées au château.
Si bien que le marché asiatique a de plus en plus acheté du Lafite, jusqu’à son paroxysme en 2009 avec la sortie du millésime 2008 et son fameux symbole « 8 » écrit en chinois sur le haut du flacon (photo). La différence à ce moment entre les prix d’un Lafite et d’autres Premiers comme Mouton ou Haut Brion avait alors atteint +129 %. Une bouteille de Lafite valait alors plus du double d’une bouteille d’un autre Premier Grand Cru Classé.
La bulle Château Lafite a perdu de son importance
Preuve en est qu’une bulle s’était formée sur le marché, sur certaines références. Aujourd’hui, Lafite revient quelque peu sur Terre, une bonne nouvelle, même si les différences de niveau sont de l’ordre de 35 % en faveur du château. Étrange quand on voit que Haut Brion a depuis plusieurs années les meilleures notations des critiques et que ses bouteilles sont les moins onéreuses du marché…
Auteur : Mikael Pierron
Image © Patrimoine Grands Crus