L'intérêt d'une cave à vin mutualisée n'est pas toujours perçu par les investisseurs. Pour bien…
Gestion de patrimoine financier : 5 erreurs à ne pas commettre pour investir dans le vin
La gestion d’un patrimoine financier orienté vers l’investissement en vin implique d’éviter 5 écueils majeurs dont voici la liste.
Gérer son patrimoine dans le temps
La constitution d’un patrimoine financier doit être effectué dans une perspective à moyen ou long terme. Il est donc judicieux d’adopter la plus grande vigilance face aux phénomènes de mode vecteurs de poussées spéculatives imprévisibles. L’exemple des Carruades de Lafite dont le cours est passé de 50 € à près de 400 € entre 2009 et 2011 avant de se stabiliser aux environ de 160 € aujourd’hui en est une illustration. Nombreux sont ceux dont les caves regorgent de ces vins acquis à plus de 200 € ou 300 €.
Investir une partie de son patrimoine implique une cession future qui seule concrétisera la rentabilité du placement. Une fois l’objectif de performance atteint, ni un attachement à ces crus quelle que soit la magie qui en émane, ni la perspective d’hypothétiques profits supplémentaires, ne doivent entraver la vente.
Choisir des vins qui optimisent un patrimoine financier
La constitution d’un patrimoine financier basé sur l’investissement en vin doit être réalisé par des investisseurs qui comprennent qu’investir dans le vin et se constituer sa cave de dégustation répondent à deux logiques différentes. Dans la perspective de consommation des crus seuls les goûts personnels importent. Cette philosophie est au contraire à proscrire dans l’établissement d’une stratégie de gestion de patrimoine. L’investisseur ne doit se référer qu’à la notoriété internationale des crus, seuls les plus prestigieux sont à retenir. Les notes des dégustateurs les plus réputés, au premier rang desquels Robert Parker, sont un élément essentiel de la réflexion.
Afin d’assurer la bonne santé de son patrimoine financier, il est important de se méfier des recettes miracles. Longtemps présenté comme une source de revenus infaillible, le système des Primeurs a montré ses limites ; en particulier au cours des dernières années. Il est en effet important de rappeler que cette pratique fut inventée par les châteaux pour les châteaux, afin d’assurer un maximum de trésorerie. Seuls les très grands millésimes permettent à l’investisseur d’envisager une juste rentabilité. Prenons l’exemple des années 2007 et 2011 dont les cours actuels sont inférieurs aux prix de sortie pratiqués en Primeurs.
Enfin, investir sereinement exige également de diversifier les actifs qui composent son patrimoine, aussi ne se concentrer que sur une ou deux références, aussi engageantes puissent en être les sirènes, nous semble particulièrement risqué. L’exemple des Carruades de Lafite, précédemment cité, en atteste.
Auteur : Aurélien Grevet
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